Lieu: CD 21 – Salle d’Honneur de l’Hôtel du Département – 1, rue Joseph Tissot – 21000 DIJON
« L’éthique à l’épreuve de la crise pandémique : libertés publiques, exercice de la médecine et éducation pour tous en mode dégradé ».
Le CIEREMC (Centre interdisciplinaire d’études et de recherche sur le monde contemporain), le CRSEA (Centre de recherche en sciences de l’éducation appliquée), tous deux laboratoires du CUCDB, souhaitent organiser
Le contexte de cette proposition s’inscrit autour d’un certain nombre de questionnements nationaux et internationaux qui mettent en tension la gestion de la crise pandémique liée au coronavirus et le respect des règles de fonctionnement démocratique de la société.
Au mois de mars 2020, il fallut se rendre à l’évidence. Ce que l’on observait de loin en Chine, puis de plus près en Italie arrivait en France…La guerre au virus allait être déclarée. Un an plus tard, force est de constater que cette crise s’est profondément installée dans le paysage français (et mondial), et qu’elle a généré des pratiques nouvelles, en mode dégradé, qui ont – en particulier – touché les principes du droit, l’exercice de la médecine et l’enseignement. Puisque le terme de guerre a été employé par le président de la République pour qualifier cette pandémie, et que l’état d’urgence (sanitaire) a été déclaré par le Parlement, nous pouvons, par analogie, interroger le droit de Genève pour tenter de comprendre ce qui s’est passé en termes de bouleversement des valeurs et principes généraux du droit du fait de cette crise.
Le droit de Genève, qui vise à protéger les populations civiles en période de conflit armé, pose le principe de normalité : en période de conflit armé, les populations civiles doivent pouvoir vivre aussi normalement que possible…Cela signifie que les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour limiter au strict nécessaire les réductions de liberté en période de conflit armé. Sur le plan médical le recours au droit de la guerre est également pertinent, non pas parce que l’on a emphatiquement proclamé que nous sommes en guerre, mais parce qu’il recèle une éthique des choix des patients dans l’urgence, qu’il convient de rappeler.
Il nous a paru intéressant de vérifier l’application de ce principe de normalité durant cette période pandémique, du point de vue des trois champs d’observation que sont les libertés publiques, la santé et l’éducation. L’ambition de ce colloque est de lancer cette réflexion sous l’angle de l’éthique. En effet l’éthique est une discipline précieuse pour mener ce travail. Elle nous permet de réfléchir, comme le ferait un miroir, les finalités, les valeurs de l’existence, et les conditions de vie durant cette période de crise. Nos débats seront éthiques, en ce qu’ils seront centrés sur le thème du traitement de l’homme et non des chiffres.
Cette question intéresse au plus haut point le Département des Sciences humaines et sociales du CUCDB. En effet, elle s’inscrit à la fois dans le projet général du CUCDB (fondé dans le personnalisme cher à Emmanuel Mounier) et dans le projet particulier de la nouvelle licence sciences sociales et humaines, enjeux du monde contemporain, parcours Humanités.
Lieu: Salle d’honneur du Conseil Départemental de Côte d’Or, avec qui nous sommes en partenariat pour cette manifestation.